SAINTE THÉRÈSE DE...
Tiré du n° 09 - 2008

Reconnaissance


Céline Martin, sœur de la petite sainte Thérèse, entra au carmel de Lisieux en 1894 sous le nom de sœur Geneviève de la Sainte Face. Céline s’occupa personnellement, en 1951, de l’établissement du texte des notes, issues de son journal personnel – rédigé en partie lorsque Thérèse était encore en vie – et de ses propres dépositions, préparées en vue des procès de béatification et de canonisation de sa sœur. Ces écrits ont été recueillis dans le livre Conseils et souvenirs, dont nous publions intégralement ci-dessous le chapitre intitulé «Reconnaissance» (Éditions du Cerf-Desclée de Brouwer, 1973, pp. 72-73)


un chapitre tiré de Conseils et souvenirs de Céline Martin, sœur de la petite sainte Thérèse


Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

Reconnaissance
Ma chère petite Sœur me disait: «Ce qui attire le plus de grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces! J'en ai fait l'expérience, essayez et vous verrez. Ma gratitude est sans bornes pour tout ce qu'il me donne et je le lui prouve de mille manières!».
Elle était reconnaissante aussi pour le moindre service reçu, mais particulièrement pour le bien qui lui avait été fait par les ministres du Seigneur auxquels elle avait eu l'occasion de se confier.


Ne pas douter du bon Dieu
Je me lamentais sur ce que le bon Dieu semblait me délaisser... Sœur Thérèse reprit vivement «Oh! ne dites pas cela! Voyez-vous, même quand je ne comprends rien aux événements, je souris, je dis merci, je parais toujours contente devant le bon Dieu. Il ne faut pas douter de Lui, c'est manquer de délicatesse. Non, jamais «d'imprécations» contre la Providence, mais toujours de la reconnaissance».


«Rappelle-toi»
J'entrai au Carmel avec l'impression d'avoir beaucoup donné à Jésus. Je priai donc ma petite Thérèse de me composer, sur l'air de «Rappelle-toi», un poème qui «rappellerait» à Jésus tout ce que j'avais cru lui sacrifier et tout ce que notre famille avait souffert. Elle accueillit le propos avec plaisir, comme l'occasion de me donner une petite leçon. En de nombreux couplets, elle évoqua non ce que j'avais fait pour Jésus, mais ce qu'Il avait fait pour moi.
Je pensai alors à la parabole du Pharisien et du Publicain: n'avais-je pas un peu imité le premier qui se vantait de payer la dîme de tout son bien?...
Thérèse avait voulu m'enseigner à m'oublier complètement pour vivre dans l'amour et l'action de grâces.


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