«Saint Joseph, le vrai père de la “Nigrizia”»
Nous publions l’une des soixante-sept lettres inédites de Comboni, qui ont été retrouvées récemment par des chercheurs
par Stefania Falasca
Une image des sacrés cœurs de Marie et Jésus avec saint Joseph, que Daniele Comboni portait toujours sur lui et devant laquelle il avait l’habitude de prier
La Direction générale des Comboniens nous ayant aimablement autorisés à prendre connaissance de certains des textes récemment découverts, nous publions l’un de ces inédits. Il s’agit d’une lettre écrite par Comboni au chanoine régulier du Latran de l’ordre de Saint Augustin, Johannes Chrysostomus Mitterrutzner de l’abbaye de Novacella, près de Bressanone. Grand ami de don Nicola Mazza, fondateur de l’Institut missionnaire dans lequel Comboni s’était formé, il avait composé et publié, parmi d’autres recherches importantes et approfondies, des dictionnaires dans les idiomes de ces populations et il avait traduit tout l’Évangile de Luc dans la langue des Dinkas. Il fut toujours pour Comboni une référence précieuse et irremplaçable. Il reste un trentaine des lettres que Comboni a envoyées à Mitterrutzner. Celle qui suit, inédite, a été récemment découverte. Le texte original manuscrit est conservé dans l’abbaye de Novacella, et est daté de 1875. C’est l’année où Comboni, après que Pie IX l’eut nommé provicaire apostolique de l’Afrique centrale et eut confié la mission à son Institut, accomplit dans le poste missionaire d’El-Obeïd l’acte solennel de la consécration du vicariat à Notre Dame du Sacré Cœur. Dans cette longue lettre, dont nous publions une partie, Comboni confie à son ami qu’il a appris sa future nomination à la nouvelle charge d’évêque d’Afrique centrale (nomination qui lui parviendra en effet deux ans plus tard) et il raconte toutes les difficultés qu’il a rencontrées dans cette mission.
C’est un récit qui fait apparaître, à travers de singuliers détails, son inébranlable confiance dans la Providence et sa confiance “sans scrupules” en saint Joseph qu’il appelle le «vrai père de la “Nigrizia”».