«Le visage de notre peuple s’est révélé au monde»

«L’histoire des icônes est stupéfiante. Par ordre des autorités, elles auraient dû être détruites mais il y a eu des hommes, des confesseurs de la foi, qui, au risque de leur vie, loin de détruire les icônes, les ont enfermées dans un édicule, les ont recouvertes de ciment puis d’une couche de vernis et ont fait croire que les icônes avaient été détruites.
Il y a, dans cette histoire des icônes, le symbole de ce qui est arrivé à notre peuple au XX^e siècle. On a fait croire que les valeurs et les buts authentiques, que les choses sacrées, que tout cela avait été détruit, que la foi avait disparu de la vie de notre peuple. Pour certains, il était nécessaire que l’on croie cela, et un très grand nombre de gens ont fait semblant de le croire. En réalité, la foi de notre peuple n’avait pas du tout disparu; elle avait été conservée dans le cœur de nos grand-mères et de nos mères, elle avait été conservée grâce aux confesseurs et aux martyrs, elle avait été gardée par ceux qui n’ont pas hésité à donner leur vie pour la conserver. Et quand, par la miséricorde de Dieu, on a pu réaliser dans le peuple et dans la patrie ce qui aujourd’hui arrive avec ces icônes, le visage de notre peuple s’est révélé au monde».


(extrait du discours prononcé à Moscou, sur la Place Rouge, le 28 août 2010, à l’occasion du dévoilement et de la bénédiction de l’icône du Sauveur de Smolensk située sur la tour Spasskaya du Kremlin)