Rubriques
Tiré du n°07/08 - 2005

30Jours dans le monde



30JOURS DANS LE MONDE


PAPE/ I
«À tous ceux qui nourrissent des sentiments de haine»

«Nous éprouvons une profonde douleur pour les atroces attentats terroristes commis à Londres jeudi dernier. Nous prions pour les personnes tuées, pour celles qui ont été blessées et pour leurs proches. Mais nous prions aussi pour les auteurs de l’attentat: que le Seigneur touche leur cœur. À tous ceux qui nourrissent des sentiments de haine et à tous ceux qui commettent des actions terroristes si effroyables, je dis: Dieu aime la vie qu’il a créée, non la mort. Au nom de Dieu, arrêtez-vous!». C’est ce qu’a dit le Pape après l’Angélus du dimanche 10 juillet dernier.


PAPE/ 2
Les attentats et le christianisme

«Les attentats de ces derniers jours ne sont pas contre le christianisme». C’est là le jugement qu’a porté le Pape sur les actions terroristes, le 25 juillet, à la sortie de la paroisse d’Introd, où il a rencontré le clergé d’Aoste.


ABRÉGÉ
Un événement ecclésial et non médiatique

«La présentation de l’Abrégé n’a pas eu lieu dans une rencontre avec les journalistes dans la Salle de presse du Saint-Siège mais au cours de la célébration liturgique de l’Heure Sexte, en présence de cardinaux, d’évêques, de fidèles et de catéchistes du monde entier. C’est un choix qui fait de la réception de l’Abrégé non pas un fait prioritairement médiatique mais un événement ecclésial, lequel demandait un climat de prière et d’accueil dans le foi de ce “don divin”». C’est ce qu’a écrit l’archevêque Angelo Amato, secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de la commission qui a travaillé à la rédaction de l’Abrégé du Catéchisme de l’Église catholique, dans un article publié sur le dernier numéro de Consacrazione e servizio, revue de l’Union des supérieurs majeurs d’Italie.


SACRÉ COLLÈGE
Les quatre-vingts ans des cardinaux Cé et Alvarez Martínez

Le 8 juillet, le cardinal Marco Cé, patriarche de Venise de 1978 à 2002, a eu quatre-vingts ans. Le 14 juillet, a atteint le même âge le cardinal espagnol Francisco Alvarez Martínez, archevêque de Tolède de 1995 à 2002. À la fin de juillet, donc, le Sacré Collège était composé de 181 cardinaux, dont 113 électeurs.
Le 7 août, le cardinal malgache Armand Gaetan Razafindratandra, archevêque d’Antananarive, atteindra à son tour quatre-vingts ans.


NOMINATIONS
Le nouvel archevêque d’Acerenza

Le 27 juillet, Mgr Giovanni Ricchiuti, originaire de Bisceglie dans les Pouilles, cinquante-sept ans, a été nommé archevêque d’Acerenza, près de Potenza. Prêtre depuis 1972, bibliste, Ricchiuti était depuis 1994 recteur du Séminaire pontifical régional des Pouilles.


ÉGLISE
Scola et Pannella

Une interview longue et complexe sur le rapport entre laïcs et catholiques, accordée par le cardinal Angelo Scola au Corriere della Sera du 17 juillet a suscité un vaste débat. L’imprévisible Marco Pannella, appelé à intervenir sur cette interview le jour suivant, a répliqué dans son style imagé: «Nous, les radicaux, nous sommes pour la liberté du marché et contre les oligopoles, spécialement sur le plan éthique et culturel. Que l’on me permette de ressentir l’urgence d’évoquer le droit et la liberté des croyants des différentes Églises, des protestants, des autres religions monothéistes, des laïcs croyants et, en premier lieu, des catholiques contre lesquels c’est historiquement le pouvoir romain qui s’est montré le plus féroce». Et sur la possibilité que les catholiques puissent concourir à la construction de la res publica, le leader radical a souhaité que ceux-ci puissent «librement concourir à la formation des parlements et des gouvernements». «Que le cardinal Scola», a-t-il ajouté, «puisse aussi devenir, que sais-je, président de la République!».

TERRORISME/ I
Qui menace le christianisme

Tel est le titre d’un article d’Enzo Bianchi publié sur La Stampa du 23 juillet, dans lequel on lit: «Les pires ennemis sont les croyants eux-mêmes qui pensent en faire une religion civile pour donner une âme à la société moderne». Venant soutenir cette thèse, le prieur de Bose cite un texte de Joseph Ratzinger, alors cardinal, dans lequel le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi note que si on tentait «une théologisation de la politique, il y aurait alors une idéologisation de la foi […] mais [que] la politique ne se déduit pas de la foi mais de la raison. En ce sens, l’État doit être un État laïque, profane dans le sens positif».


TERRORISME/ 2
Les BR et
les services secrets

«Services secrets américains et israéliens infiltrés dans les BR. C’est ce qu’a révélé hier soir à Rai News 24 Giovanni Galloni, ancien vice-président du Conseil supérieur de la magistrature et vice-secrétaire de la DC, en racontant qu’Aldo Moro, quelques jours avant son enlèvement, lui avait fait part d’une crainte: “Je sais de source sûre”, avait-il dit, “que les services secrets américains et israéliens ont des agents infiltrés dans les BR. Mais nous n’avons pas été informés de cela, si nous l’avions été, nous aurions probablement trouvé les caches des BR”». C’est ce que rapporte la Repubblica du 6 juillet.


DIPLOMATIE
Le libanais Fahrat
nonce en Autriche

Le 26 juillet, l’archevêque libanais Edmund Fahrat, 72 ans, a été nommé nonce apostolique en Autriche. Prêtre depuis 1959, archevêque depuis 1989, Fahrat a été nonce en Algérie, en Slovénie et Macédoine et il était depuis la fin de 2001 représentant pontifical en Turquie et au Turkménistan. q







ÉGLISE

L'opposition de Sa Sainteté


«J’ai lui moi aussi avec beaucoup d’intérêt la belle interview du cardinal Angelo Scola, patriarche de Venise, par Aldo Cazzullo». C’est ainsi que commence la réponse à une lettre adressée par M. Marco Leonardi à Sergio Romano, publiée sur le Corriere della Sera du 24 juillet (rubrique “Lettres au Corriere”). Commentant l’intervention du cardinal, l’ancien ambassadeur fait remarquer que «loin de craindre “la dictature du relativisme” (une expression utilisée en son temps par le cardinal Ratzinger), Scola emploie certains synonymes comme “interculturation”, “pluralité”, “métissage de civilisations”, “inévitable interculturalisme”, “droit des minorités”». Romano conclut ainsi: «J’ai eu l’impression, mon cher Leonardi, que dans cette institution que vous appelez “pyramidale et autoritaire” [l’Église], il pourrait y avoir demain “une opposition de Sa Sainteté”».


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