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Tiré du n°01 - 2007

Lettere al direttore



Lecture spirituelle/5


Pour commenter cette partie du Credo du peuple de Dieu, nous publions trois brefs passages d’un discours que le cardinal Montini a tenu dans la basilique Saint Ambroise lorsqu’il était archevêque de Milan, le 7 décembre 1958.
«Il arrive même que l’Église soit comparée à la lune, dans les phases de diminution et de croissance de laquelle se reflètent les vicissitudes de l’Église, qui décline puis remonte, et qui ne disparaît jamais, parce que “fulget... ecclesia non suo, sed Christi lumine”, elle ne resplendit pas de sa propre lumière, mais de celle du Christ [Ambroise, Hexæmeron IV, 32]».
«Mystique et visible, l’Église est le corps animé du Christ, “corpus Christi ecclesia est” [“l’Église est le corps du Christ”, Ambroise, In psalmum 118 XV, 12]; les fidèles le composent: “nos unum corpus Christi sumus” [“nous sommes l’unique corps du Christ”, Ambroise, Expositio in Lucam VII, 21]. Et cette fusion de fidèles vivants dans le Christ devient cité; c’est Ambroise qui tire cette expression des Psaumes et la transfère au langage chrétien, à Augustin: l’Église est la cité de Dieu, “civitas Dei ecclesia est” [Ambroise, In psalmum 118 XV, 35]. Composée d’hommes, l’Église, qui est sainte dans les principes divins qui l’informent, a toujours besoin de se purifier et de se sanctifier: “ex maculatis immaculata” [“des pécheurs immaculée”, Ambroise, Expositio in Lucam I, 17]».
«En un mot, saint Ambroise a eu les yeux fixés sur la réalité mystique de l’Église et il l’a entrevue, décrite et proclamée à chaque instant; aucune affaire de la vie humaine et temporelle de l’Église ne l’a distrait de sa vision, et cette capacité de découvrir le visage idéal et divin de l’Église n’a jamais faibli, même quand le visage apparent et humain de celle-ci s’est avéré altéré par nos misères terrestres; même alors, Ambroise parle avec une spiritualité victorieuse de la beauté de l’Église, “ecclesiæ tuæ species” [“la beauté de ton Église”, Ambroise, De pænitentia I, 7, 31]. Là aussi, Augustin, disciple d’abord, fut ensuite maître suprême».


Tiré du Credo du peuple de Dieu de Paul VI

L’Église ne possède d’autre vie que celle de la grâce

Au cours du temps, le Seigneur Jésus forme son Église par les sacrements qui émanent de sa plénitude (cf. Lumen Gentium, nn. 7. 11). C’est par eux qu’elle rend ses membres participants au mystère de la mort et de la résurrection du Christ, dans la grâce du Saint-Esprit qui lui donne vie et action (cf. Sacrosanctum Concilium, nn. 5. 6; Lumen Gentium, nn. 7. 12. 50). Elle est donc sainte tout en comprenant en son sein des pécheurs, parce qu’elle n’a elle-même d’autre vie que celle de la grâce: c’est en vivant de sa vie que ses membres se sanctifient; c’est en se soustrayant à sa vie qu’ils tombent dans les péchés et les désordres qui empêchent le rayonnement de sa sainteté. C’est pourquoi elle souffre et fait pénitence pour ses fautes, dont elle a le pouvoir de guérir ses enfants par le sang du Christ et le don de l’Esprit Saint.




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