Rubriques
Tiré du n°05 - 2008


ACTUALITÉ

Les applaudissements à l’église et le silence des Chinois


Le silence des Chinois

Le silence des Chinois

«Ce qui frappait le plus, dans les trois minutes de silence observées par les Chinois pour les victimes du tremblement de terre, c’était surtout le silence. Lorsqu’on les regardait à la télévision, rien ne semblait pouvoir arracher à leur fixité ces corps immobiles et ces lèvres serrées. Rien de plus déprimant que de comparer ces images avec celles des obsèques de la jeune fille de Niscemi assassinée par ses camarades. Des applaudissements qui crépitaient autour du cercueil, même pendant que la trompette faisait entendre les notes poignantes du “Silence”. Les applaudissements dans les églises ou pendant les commémorations dans les stades sont un signal dramatique de décadence, d’autant plus que rares sont les gens qui y attachent de l’importance. Ils sont engendrés par l’incivilité que nous transmet la télévision et ils expriment le désir angoissé de remplir un vide. Dans les civilisations en déclin, ils ont perdu leur signification originaire d’approbation et sont devenus une manière de communiquer sa propre existence aux autres. On applaudit les morts pour se sentir vivant, sans l’être véritablement: seuls des morts vivants, en effet, peuvent avoir tellement peur du silence […]. Les Chinois commenceront à décliner le jour où ils découvriront qu’agiter les mains ou la bouche est un excellent système pour faire taire le cœur». Ainsi s’exprime Massimo Gramellini le 21 mai, dans sa rubrique quotidienne sur La Stampa qui, ce jour-là, portait le titre suivant: Des applaudissements déplacés.




ROME

Érection de la première paroisse pour les fidèles traditionalistes


L’église de la Très-Sainte-Trinité-des-
Pèlerins à Rome

L’église de la Très-Sainte-Trinité-des- Pèlerins à Rome

L’Osservatore Romano du 16 mai a annoncé que, par un décret du cardinal vicaire Camillo Ruini, a été érigée à Rome la “paroisse personnelle” de la Très-SainteTrinité-des-Pèlerins, qui a été mise sous la protection pastorale de la Fraternité sacerdotale Saint Pierre. Il s’agit de la première “paroisse personnelle” à Rome pour les fidèles qui suivent la forme extraordinaire de la liturgie romaine, à savoir la messe de saint Pie V, en application du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI. Le cardinal Darío Castrillón Hojos, président de la Commission pontificale «Ecclesia Dei», a expliqué que la création de cette “paroisse personnelle” est «un acte important, décidé par le Pape pour le diocèse de Rome, qui a une valeur en soi dans le parcours progressif en cours de l’application du motu proprio sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme effectuée en 1970. La réalisation d’une “paroisse personnelle” a aussi une valeur d’exemple pour d’autres diocèses, en Italie et ailleurs».




PAPE

La voie de l’expérience humble de la foi


Benoît XVI

Benoît XVI

Dans la catéchèse du mercredi 14 mai, «entièrement prononcée sans notes», comme l’écrit L’Osservatore Romano, Benoît XVI a parlé de Denys l’Aréopagite. Nous en citons trois passages: «Apparemment, ce que dit Platon et ce que dit la grande philosophie sur Dieu est beaucoup plus élevé, est beaucoup plus vrai; la Bible apparaît assez “barbare”, simple, précritique dirait-on aujourd’hui; mais lui [Denys, ndr] remarque que c’est justement ce qui est nécessaire, parce qu’ainsi nous pouvons comprendre que les concepts les plus élevés sur Dieu n’arrivent jamais jusqu’à sa vraie grandeur; ils sont toujours inappropriés. En réalité, ces images nous font comprendre que Dieu est au-delà de tous les concepts; dans la simplicité des images, nous trouvons plus de vérité que dans les grands concepts. […] Denys fut presque redécouvert au XIIIe siècle notamment par saint Bonaventure, le grand théologien franciscain qui, dans cette théologie mystique, trouva le moyen conceptuel d’interpréter l’héritage tellement simple et profond de saint François: le “Poverello”, avec Denys, nous dit finalement que l’amour voit plus que la raison. Là où se trouve la lumière de l’amour, on ne souffre plus des ténèbres de la raison; l’amour voit, l’amour est un œil et l’expérience nous donne plus que la réflexion. Ce qu’est cette expérience, Bonaventure le vit en saint François: c’est l’expérience d’un cheminement très humble, très réaliste, jour après jour, c’est le fait d’aller avec le Christ, en acceptant sa croix. Dans cette pauvreté et dans cette humilité, dans l’humilité que l’on éprouve également dans la vie ecclésiale, on fait une expérience de Dieu qui est plus élevée que celle que l’on atteint par la réflexion: à travers elle, nous touchons réellement le cœur de Dieu […]. En fin de compte, Denys nous dit: empruntez la voie de l’expérience, de l’expérience humble de la foi, chaque jour. Le cœur devient alors grand et peut voir et illuminer également la raison pour qu’elle voie la beauté de Dieu».




ÉGLISE

Sur le rapport entre religion et pouvoir


«Mais Jésus répondit: “Retire-toi, Satan! Car il est écrit: C’est le Seigneur 
ton Dieu que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte”» (IMt/I 4, 10)

«Mais Jésus répondit: “Retire-toi, Satan! Car il est écrit: C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte”» (IMt/I 4, 10)

Interrogé sur les affirmations de Massimo D’Alema concernant la possibilité d’un «pacte démoniaque de l’Église avec le pouvoir», (intervention à un congrès citée par le Corriere della Sera du 26 mai), Nicola Latorre a répondu: «Le rapport entre religion et pouvoir est et a été l’objet de discussions et de grandes inquiétudes avant tout dans le monde catholique: de Mgr Coda, président des théologiens italiens, à don Giussani, qui n’était ni un partisan d’Italianieuropei ni un radical laïciste. Pour être encore plus clair, je vous cite un passage d’un livre de don Giussani: “Ce que nous avons dit tout à l’heure sur le pouvoir vaut éminemment pour l’autorité telle qu’elle pourrait être vécue dans l’Église. Si celle-ci n’est pas paternelle, et donc maternelle, elle peut devenir source suprême d’équivoque, instrument insidieux et destructeur aux mains du mensonge, aux mains de Satan qui est père du mensonge”. Je ne vois donc pas pourquoi la remarque de D’Alema sur le pacte démoniaque suscite tant de polémiques. Ce qui fait peur, ce n’est pas l’orthodoxie, mais l’usage politique de l’orthodoxie».
L’interview du chef de groupe du Parti Démocratique au Sénat a été publiée par le Corriere della Sera du 30 mai.





Bernardin Gantin

Bernardin Gantin

SACRÉ COLLÈGE
La mort du cardinal Gantin

Le 13 mai est mort le prélat africain Bernardin Gantin, créé cardinal par Paul VI en 1977, doyen émérite du Sacré Collège et préfet émérite de la Congrégation pour les Évêques. Il avait fêté ses quatre-vingt-six ans quelques jours auparavant, le 8 mai. Avec sa disparition, le Sacré Collège compte désormais 194 cardinaux, dont 118 électeurs. Il ne reste plus que cinq cardinaux créés par Paul VI, et aucun d’entre eux n’est électeur.


ÉGLISE/1
La laïcité de l’État, les tentations, les catholiques

«La laïcité puise à la source de l’Évangile, qui dit de donner à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Il s’agit d’une valeur à laquelle l’Église tient, pour le bien de l’État comme pour le bien de l’Église elle-même». Tels sont les mots du cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes et président de la Conférence épiscopale italienne, qu’on peut lire dans les colonnes du Corriere della Sera du 31 mai. Lorsqu’on lui demande si la tentation du pouvoir existe aussi pour l’Église, il répond: «Les tentations sont humaines, nous devons tous faire très attention». Enfin, interrogé sur l’absence de catholiques dans le gouvernement, il répond: «Les catholiques, ou simplement ceux qui sont étiquetés comme tels, ne sont pas nécessairement à l’intérieur d’une organisation».


ÉGLISE/2
Le rosaire: la répétition est typique de ce qui vient du cœur

«Marie est la femme qui a interrompu la chaîne des non que l’humanité a dits et continue à dire à Dieu, la créature dont la liberté s’est rendue totalement disponible à l’action de Dieu. D’ailleurs, Marie est la créature qui est la plus engagée dans l’œuvre de la rédemption du monde. Nous pourrions dire que le démon est l’orgueilleux par excellence et Marie, l’humble par excellence. Aussi Marie est-elle la plus grande adversaire de Satan et Satan a-t-il une immense peur de Marie, parce qu’il n’a jamais eu la possibilité d’effleurer ne serait-ce que la frange de son âme, le bord de sa liberté. Marie est tout entière du côté de Dieu». Ainsi s’est exprimé le cardinal Angelo Comastri, vicaire général du Pape pour la Cité du Vatican, dans une interview accordée à Avvenire du 28 mai. Ensuite, parlant du rosaire, le cardinal explique: «Cette prière est encore actuelle, parce que c’est une prière biblique, un chemin sur lequel Marie nous conduit par la main à travers l’histoire du salut. Et c’est aussi une prière qui vient du cœur, parce que la répétition est typique de ce qui vient du cœur: un enfant ne se lasse jamais de dire “je t’aime” à sa maman».


ÉGLISE/3
Que la prière prévale sur l’activisme de notre temps

Avvenire du 29 mai a publié un article faisant la synthèse de la lettre signée par le cardinal Cláudio Hummes et par l’archevêque Mauro Piacenza (respectivement préfet et secrétaire de la Congrégation pour le Clergé), adressée à tous les prêtres, à l’occasion de la Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres. Voici ce que l’on peut lire dans l’article: «La lettre rappelle “la priorité de la prière par rapport à l’action, dans la mesure où c’est d’elle que dépend l’action. C’est du rapport personnel de chacun avec le Seigneur Jésus que dépend la mission de l’Église”. Et par conséquent, rappelle Hummes en citant les paroles de Benoît XVI dans l’encyclique Deus caritas est, “le moment est venu de réaffirmer l’importance de la prière face à l’activisme et au sécularisme dominant”. Dans le titre d’Avvenire, on pouvait lire, entre autres: Hummes: «Que la prière prévale sur l’activisme de notre temps».


CORRIERE DELLA SERA/1
Reale, Aristote et Jean Paul II

Le jour où Jean Paul II aurait eu 88 ans, l’université de Lublin a demandé à Giovanni Reale de tenir une lectio magistralis sur Eros et agapè, réflexion sur l’amour grec et l’amour chrétien. Dans l’article que le Corriere della Sera consacre à l’événement, le 15 mai, il est question de la longue amitié qui lia ce philosophe et le Pape, et des rencontres conviviales dont «Platon n’était pas absent» et auxquelles «Aristote, en particulier, ne manquait pas. C’est d’ailleurs», continue l’article, «grâce à ce philosophe grec que les deux hommes se connurent: le secrétaire du Pape – raconte Reale – “me téléphona pour me demander l’édition de la Métaphysique d’Aristote que j’avais dirigée. Cela m’étonna, mais le secrétaire m’apprit que Sa Sainteté lisait cette œuvre après ses longs voyages, peut-être pour mettre ses idées et ses impressions en ordre, peut-être parce que les solutions se simplifiaient entre ces pages. Il la soulignait, et il l’annotait”». L’article se termine par un souvenir de Reale: «La dernière fois que je l’ai [Jean Paul II] rencontré, il avait de la peine à parler et j’ai osé lui demander si, entre les deux Wojtyla des écrits que j’étais en train de publier, le Pape choisissait le poète ou le philosophe. Il m’a répondu: “Je les préfère tous les deux”. Mais aujourd’hui, je comprends que le poète était plus proche de l’amour».


CORRIERE DELLA SERA/2
Sabra et Chatila et le Festival de Cannes

L’horreur de Sabra et Chatila, où environ trois mille Palestiniens ont été massacrés par les milices chrétiennes avec la complicité des militaires israéliens, a fait son apparition au Festival du cinéma de Cannes. Ari Folman, auteur d’un film d’animation sur ce massacre, était l’un de ces militaires, âgé de dix neuf ans à l’époque. Le Corriere della Sera du 16 mai lui consacre un article qui se conclut ainsi: «“J’ai eu le sentiment d’être un nazi”, avoue le militaire israélien qui ordonne le cessez-le-feu quand il ne reste plus de vivant qu’un tout petit groupe: “Ces enfants qui levaient les mains m’ont fait penser à la célèbre photo d’un autre enfant, dans le ghetto de Varsovie”. Et le choc final, lorsque de l’animation on passe à la réalité, avec les femmes en chair et en os qui hurlent leur douleur, fait un écho poignant à l’avertissement du metteur en scène: “J’ai fait ce film pour les jeunes d’aujourd’hui, pour qu’ils disent non à toutes les guerres, quelles qu’elles soient”».


CURIE ROMAINE
Nouveau secrétaire adjoint de Propaganda Fide

Le 24 mai, Mgr Piergiuseppe Vacchelli a été nommé secrétaire adjoint de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples et président des Œuvres Pontificales missionnaires. Vacchelli, 71 ans, originaire de Longardore di Sospiro (province de Crémone), est prêtre depuis 1961 pour le diocèse de Crémone. Depuis octobre 1996, il est sous-secrétaire de la Conférence épiscopale italienne et président du Comité pour les interventions caritatives pour les pays en voie de développement.
Vacchelli prend la place de l’archevêque polonais Henryk Hoser, pallotin, 66 ans en novembre, secrétaire adjoint de Propaganda Fide depuis janvier 2005, qui a été nommé évêque de Varsovie-Prague, le 24 mai toujours.


DIPLOMATIE/1
De nouveaux nonces en Côte d’Ivoire, en Haïti, au Costa Rica, au Kazakhstan, en Bulgarie et en Uruguay

Le 8 mai, Mgr Ambrose Madtha, indien, 53 ans en novembre, a été nommé archevêque et nonce apostolique en Côte d’Ivoire. Prêtre depuis 1982, docteur en Droit canonique, Madtha est entré au Service diplomatique du Saint-Siège en 1990 et a servi dans les Représentations pontificales successivement au Ghana, au Salvador, en Géorgie, en Albanie et enfin comme chargé d’affaires ad interim à la nonciature apostolique en Chine, dont le siège est à Taiwan. Il sait l’anglais, l’allemand, le français, l’italien, l’espagnol, le russe, l’albanais et le chinois.
Lui a succédé à Taiwan Mgr Paul Fitzpatrick Russel, américain de Boston, conseiller de nonciature au Nigeria.
Le 8 mai toujours, Mgr Bernardito C. Auza, philippin, 49 ans, a été nommé archevêque et nonce apostolique en Haïti. Prêtre depuis 1985, docteur en théologie, Auza est entré dans le Service diplomatique du Saint-Siège en 1990 et a servi successivement dans les Représentations pontificales à Madagascar, en Bulgarie, en Albanie, auprès de la Section des Rapports avec les États de la Secrétairerie d’État et enfin, à la Représentation pontificale auprès des Nations-Unies, à New York. Il parle l’italien, l’espagnol et le français.
Le 13 mai, l’archevêque vietnamien Pierre Nguyên Van Tot, 59 ans, nonce apostolique en République Centrafricaine et au Tchad depuis 2005, a été nommé représentant pontifical au Costa Rica. Il avait été nonce au Bénin et au Togo de 2003 à 2005.
Le 19 mai, Mgr Miguel Maury Buendía, espagnol de Madrid, 53 ans en novembre, a été nommé archevêque et nonce apostolique au Kazakhstan. Prêtre depuis 1980, docteur en Droit canonique, Maury est entré au Service diplomatique du Saint-Siège en 1987 et a servi successivement dans les Représentations pontificales au Rwanda, en Ouganda, au Maroc, au Nicaragua, en Égypte, en Slovénie, en Irlande et enfin à la Section pour les Rapports entre les États de la Secrétairerie d’État. Il sait l’anglais, l’italien, le français et le slovène.
Le 24 mai, l’archevêque polonais Janusz Bolonek, 70 ans en décembre, nonce apostolique en Uruguay depuis 1999, a été nommé représentant pontifical en Bulgarie. Bolonek avait été précédemment nonce en Afrique puis en Roumanie.
Le 24 mai toujours, l’archevêque lombard Anselmo Guido Pecorari, 62 ans, a été nommé nonce apostolique en Uruguay. Pecorari avait été représentant pontifical au Rwanda de 2004 à janvier dernier.


DIPLOMATIE/2
De nouveaux ambassadeurs d’Israël et du Guatemala près le Saint-Siège

Le 12 mai, le nouvel ambassadeur d’Israël près le Saint-Siège a présenté ses lettres de créance. Il s’agit de Mordechay Lewy, diplomate de carrière, ancien ministre d’ambassade à Berlin (2000-2004) et conseiller du maire de Jérusalem pour les communautés religieuses (2004-2008). Il est l’auteur de nombreux articles de caractère historique sur les chrétiens et Jérusalem. Il parle l’anglais et l’allemand et il connaît le suédois et le latin.
Le 31 mai, le nouvel ambassadeur du Guatemala a présenté ses lettres de créance. Il s’agit d’Acisclo Valladares Molina, 62 ans, qui avait déjà assumé la même charge de 2000 à 2004.


DIPLOMATIE/3
Neuf nouveaux ambassadeurs non résidents à Rome

Le 29 mai ont présenté leurs lettres de créance les ambassadeurs de neuf pays, qui ne résideront pas à Rome parce qu’ils sont accrédités aussi dans d’autres États européens. Il s’agit des représentants de la Tanzanie (Ahmada Rweyemamu Ngemera, ambassadeur résident en Allemagne), de l’Ouganda (Nyine S. Bitahwa, ambassadeur résident en Allemagne), du Liberia (Wesley Momo Johnson, ambassadeur résident en Grande-Bretagne), du Tchad (Hissein Brahim Taha, ambassadeur résident en France), du Bangladesh (Debrapiya Bhattacharya, ambassadeur résident à Genève, au Bureau de l’ONU), de la Biélorussie (Sergei F. Aleinik, ambassadeur résident à Genève, au Bureau de l’ONU), de la Guinée (Alexandre Cécé Loua, ambassadeur résident en Allemagne), du Sri Lanka (Tikiri Bandara Maduwegedera, ambassadeur résident en Allemagne), du Nigeria (Obed Wadzani, ambassadeur résident en Espagne).


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