30Jours dans le monde
- Les apôtres n’ont pas commencé à organiser, ils ont attendu l’action de Dieu, ils ont attendu l’Esprit Saint
- «L’homme cherche mieux et trouve plus facilement Dieu “avec la prière qu’avec la discussion”»
- Le prix Nobel à Obama, l’humilité de Niebuhr et le messianisme politique
- Westerwelle: savoir s’émanciper du 11 septembre
PAPE
Les apôtres n’ont pas commencé à organiser, ils ont attendu l’action de Dieu, ils ont attendu l’Esprit Saint
La Pentecôte
“Nunc sancte nobis Spiritus”. Nous prions pour que la Pentecôte ne soit pas seulement un événement du passé, le premier début de l’Église, mais qu’elle soit aujourd’hui, voire maintenant: “Nunc sancte nobis Spiritu”. Prions pour que le Seigneur réalise maintenant l’effusion de son Esprit et recrée de nouveau son Église et le monde. Nous nous rappelons que les apôtres, après l’Ascension, n’ont pas commencé – comme peut-être cela aurait été normal – à organiser, à créer l’Église future. Ils ont attendu l’action de Dieu, ils ont attendu l’Esprit Saint. Ils ont compris que l’Église ne peut pas se faire, qu’elle n’est pas le produit de notre organisation: l’Église doit naître de l’Esprit Saint. Tout comme le Seigneur lui-même a été conçu et est né de l’Esprit Saint, l’Église doit aussi être toujours conçue et naître de l’Esprit Saint. C’est seulement avec cet acte de création de la part de Dieu que nous pouvons entrer dans l’activité de Dieu, dans l’action divine et collaborer avec Lui».
Dans un autre passage, le Pape s’est arrêté sur la signification de la parole confessio pour les chrétiens: «Dans le chapitre 10 de l’Épître aux Romains, saint Paul interprète la confession du chapitre 30 du Deutéronome. Dans ce dernier texte, il semble que les Hébreux, en entrant dans la forme définitive de l’alliance, dans la Terre Sainte, aient peur et ne puissent pas réellement répondre à Dieu comme ils le devraient. Le Seigneur leur dit: n’ayez pas peur, Dieu n’est pas loin. Pour arriver à Dieu, il n’est pas nécessaire de traverser un océan inconnu, il n’y a pas besoin de voyages spatiaux dans le ciel, de choses compliquées ou impossibles. Dieu n’est pas loin, il n’est pas de l’autre côté de l’océan, dans ces espaces immenses de l’univers. Dieu est proche. Il est dans ton cœur et sur tes lèvres, avec la parole de la Torah qui entre dans ton cœur et s’annonce sur tes lèvres. Dieu est en toi et avec toi, Il est proche.
Saint Paul remplace, dans son interprétation, la parole Torah par les paroles confession et foi. Il dit: réellement, Dieu est proche, aucune expédition compliquée n’est nécessaire pour arriver à Lui, ni aucune aventure spirituelle ou matérielle. Dieu est proche: avec la foi, Il est dans ton cœur, et avec la confession, Il est sur tes lèvres. Il est en toi et avec toi. Jésus Christ réellement nous donne, avec sa présence, la parole de la vie. Ainsi Il entre, avec la foi, dans notre cœur. Il habite dans notre cœur et, dans la confession, nous apportons la réalité du Seigneur au monde, à notre temps. Ceci me semble être un élément important: le Dieu proche. Les choses de la science, de la technique comportent de grands investissements: les aventures spirituelles et matérielles sont coûteuses et difficiles. Mais Dieu se donne gratuitement. Les choses les plus grandes de la vie – Dieu, amour, vérité – sont gratuites. Dieu se donne dans notre cœur. Je dirais que nous devrions méditer souvent cette gratuité de Dieu: il n’y a pas besoin de grands dons matériels ou même intellectuels pour être proches de Dieu. Dieu se donne gratuitement dans son amour, Il est en moi dans le cœur et sur les lèvres. Ceci est le courage, la joie de notre vie».
PAPE
«L’homme cherche mieux et trouve plus facilement Dieu “avec la prière qu’avec la discussion”»
L’abbaye de Clairvaux à Milan
Je voudrais conclure ces réflexions sur saint Bernard par les invocations à Marie, que nous lisons dans l’une de ses belles homélies. “Dans les dangers, les difficultés, les incertitudes – dit-il – pense à Marie, invoque Marie. Qu’elle ne se détache jamais de tes lèvres, qu’elle ne se détache jamais de ton cœur; et afin que tu puisses obtenir l’aide de sa prière, n’oublie jamais l’exemple de sa vie. Si tu la suis, tu ne te tromperas pas de chemin; si tu la pries, tu ne désespéreras pas; si tu penses à elle, tu ne peux pas te tromper. Si elle te soutient, tu ne tombes pas; si elle te protège, tu n’as rien à craindre; si elle te guide, tu ne te fatigues pas; si elle t’est propice, tu arriveras à destination”».
MONDE
Le prix Nobel à Obama, l’humilité de Niebuhr et le messianisme politique
Obama avec sa famille [© Associated Press/LaPresse]
ALLEMAGNE
Westerwelle: savoir s’émanciper du 11 septembre
Guido Westerwelle, ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement Merkel BR[© Associated Press/LaPresse]
Benoît XVI avec Riccardo Di Segni [© Associated Press/LaPresse]
Riccardo Di Segni et Benoît XVI
«Une nouvelle étape de notre chemin de rencontre». C’est ainsi que le grand rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, a commenté dans le Corriere della Sera du 14 octobre l’annonce de la visite du Pape à la synagogue de Rome, programmée pour le 17 janvier prochain.
Rencontres/2
Bagnasco, les rabbins et la controverse sur la prière pour les juifs
«“La Conférence épiscopale italienne réaffirme que l’Église catholique n’a pas l’intention d’opérer activement pour la conversion des juifs”. La voici, noir sur blanc, la phrase qui soude la fracture qui s’était produite après la réintroduction de la prière en latin du Vendredi saint, Oremus et pro Judaeis, qui contient l’invocation que les juifs “reconnaissent Jésus”». C’est ainsi qu’un article du Corriere della Sera, publié le 23 septembre, a synthétisé une note de la Conférence épiscopale italienne à propos de la rencontre entre le président de la CEI, cardinal Angelo Bagnasco, le rabbin Giuseppe Laras, président de l’Assemblée rabbinique italienne, et Riccardo Di Segni, grand rabbin de Rome. Dans ce même article, on relève aussi la satisfaction des interlocuteurs du prélat pour l’heureuse conclusion de la controverse.
Saints/1
Obama se félicite de la canonisation du père De Veuster
«“Jozef De Veuster représente, encore aujourd’hui, un bon exemple pour la lutte contre le Sida”. Ces mots ont été écrits par le président américain Barak Obama dans un message adressé au papa Benoît XVI pour la canonisation du saint d’origine belge qui a soigné les lépreux dans les Hawaii». Cette nouvelle a été publiée par la Repubblica du 12 octobre. Jozef Damiaan De Veuster (1840-1889), prêtre de la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et Marie et de l’Adoration perpétuelle du Très saint Sacrement de l’autel, a été canonisé le 11 octobre en compagnie des bienheureux Zygmunt Szczesny Felinski, évêque, Francisco Coll y Guitart, dominicain, Rafael Arnáiz Barón, cistercien, et Marie de la Croix Jugan, fondatrice de la Congrégation des Petites sœurs des pauvres.
Saints/2
Messori, le bienheureux Faà di Bruno et la petite Bernadette
Vittorio Messori a écrit, dans le Corriere della Sera du 12 octobre, un article sur l’importance des saints dans l’histoire humaine et dans la vie chrétienne de tous les jours. Il a aussi parlé de ses propres saints, ceux auxquels il a été confié le jour de son baptême (Vittore, Vittorino, Vittorio et Giorgio, son deuxième nom) et ceux envers lesquels il nourrit une dévotion particulière. À propos de ces derniers, après avoir évoqué Francesco Faà di Bruno, un saint contemporain de don Bosco, il écrit: «Voici Bernadette Soubirous, la pauvre analphabète que Marie a choisi pour lui confier le message de Lourdes. Le Dies natalis de cette sainte correspond à celle de mon anniversaire: c’est une coïncidence qui a contribué à alimenter la confiance et l’amour que je lui porte. Joseph Ratzinger est né le même jour, et ce n’est pas un hasard s’il a plusieurs fois affirmé que pour lui aussi, cette enfant est l’un des saints patrons les plus influents du ciel et grâce à elle, Lourdes est pour lui l’un des lieux les plus chers. Tous ces Vittorio et ce Giorgio déclassé, même s’il est le saint patron de Gênes et de la Grande Bretagne, ne m’en voudront pas: la richesse chrétienne autorise cette liberté».
Curie/1
Turkson président du Conseil Pontifical Justice et paix
Le 24 octobre, Benoît XVI a nommé le cardinal africain Peter Kodwo Appiah Turkson nouveau président du Conseil Pontifical Justice et Paix. Le nouveau titulaire prend la place du cardinal italien Renato Raffaele Martino, qui fête ses 77 ans en novembre. Turkson, 61 ans, prêtre depuis 1975, avait été élu archevêque de Cape Coast (Ghana) en octobre 1992. Jean Paul II l’a créé cardinal au cours du Consistoire du 21 octobre 2003. La nomination de Turkson a été annoncée à la fin du deuxième Synode africain, dans lequel il avait la charge de relateur général.
Curie/2
Monteiro de Castro secrétaire du Sacré Collège
Le 21 octobre, le Pape a nommé secrétaire du Collège cardinalice l’archevêque portugais Manuel Monteiro de Castro. Ce poste est associé à celui de secrétaire de la Congrégation pour les évêques, auquel Monteiro de Castro avait été nommé le 3 juillet dernier.
Curie/3
Suriani délégué pour les représentations pontificales
Le 24 septembre, Benoît XVI a nommé l’archevêque Luciano Suriani, originaire des Abruzzes, délégué pour les représentations pontificales à la Secrétairerie d’État. Né à Atessa, dans l’archidiocèse de Chieti-Vasto (province de Chieti), Suriani a été ordonné prêtre en 1981.
Diplomate du Saint-Siège, il a servi dans les représentations pontificales en Côte d’Ivoire, en Suisse, dans la deuxième section de la Secrétairerie d’État (pendant huit ans, comme secrétaire particulier du cardinal Jean-Louis Tauran, alors archevêque, lorsqu’il était le “ministre des Affaires étrangères” du Vatican), dans la nonciature apostolique italienne. C’est en février 2008 qu’est arrivée sa nomination comme archevêque et nonce apostolique en Bolivie. Consacré au mois d’avril suivant, il a pris ses fonctions à La Paz où il est resté pendant quelques mois. Il a dû en effet rentrer au Vatican pour des raisons de santé, actuellement dépassées, en tant que nonce à disposition de la première section.
Curie/4
Nouveaux secrétaires à la Famille et à Justice et Paix
Le 22 octobre, le Pape a nommé secrétaire du Conseil pontifical pour la Famille le Français Jean Laffitte, 57 ans, jusqu’ici vice-président de l’Académie pontificale pour la Vie, et l’a élevé en même temps au siège épiscopal titulaire d’Entrevaux.Ordonné prêtre en 1989 pour le diocèse d’Autun, Laffitte est membre de la Communauté de l’Emmanuel. À partir de 1994, il a été d’abord professeur, puis pendant trois ans (1999-2001), vice-doyen de l’Institut pontifical “Jean Paul II” pour ses études sur le mariage et la famille. Depuis 2003, il est consulteur de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Vice-président de l’Académie pontificale pour la vie depuis 2006, il a été pendant quelques mois, en 2005, sous-secrétaire de ce même Conseil pontifical pour la famille.
Toujours le 22 octobre, le Pape a nommé secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix le vénitien don Mario Toso, salésien, 59 ans, et l’a élevé en même temps au siège épiscopal titulaire de Bisarcio. Entré chez les salésiens en 1967, Toso a été ordonné prêtre en 1978. Il a obtenu une licence de Philosophie à l’université catholique du Sacré Cœur de Milan (1978), une autre licence de Philosophie à l’université pontificale salésienne et une licence de Théologie à l’université pontificale du Latran (1982). Professeur à l’Université pontificale salésienne depuis 1980, il devient en 1991 professeur titulaire de Philosophie théorétique; de 1994 à 2000, il a été doyen de la faculté de Philosophie de la même université; et puis, de 2003 à 2009, il en a été le recteur.
Italie
Moro, la rançon préparée par l’Église et les symboles
La négociation pour libérer Aldo Moro des Brigades Rouges? «Quand on peut se servir de l’argent, tout est plus simple. L’Église s’était dépensée en faveur de Moro et on avait trouvé l’argent, mais des questions d’autre nature, y compris symboliques, ont prévalu…». C’est ainsi que se conclut une interview de Rino Formica, l’un des anciens responsables du Parti Socialiste Italien, publiée par le Corriere della Sera du 21 octobre.
Diplomatie/1
Ventura nouveau nonce en France
Le 23 septembre, Benoît XVI a nommé l’archevêque lombard Luigi Ventura, 65 ans en décembre, nonce apostolique en France. Ce prélat, originaire de Borgosatollo (province et diocèse de Brescia) a été ordonné prêtre en 1969. En 1978, il est entré au service diplomatique du Saint-Siège. Il a accompli sa mission dans les nonciatures du Brésil, de la Bolivie et de la Grande Bretagne. En 1984, il a été appelé à travailler dans la deuxième section de la Secrétairerie d’État, celle qui est chargée des rapports avec les États. Il a aussi collaboré au secrétariat particulier du cardinal Agostino Casaroli, secrétaire d’État jusqu’en 1990. En 1995, il a été nommé archevêque et nonce apostolique en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Niger. Nommé représentant pontifical au Chili en 1999, il était nonce au Canada depuis 2002.
Diplomatie/2
Nouveaux ambassadeurs des Philippines, des Pays-Bas et des États-Unis près le Saint-Siège
Le 2 octobre, le Pape a reçu, en audience séparée, les lettres de créance des nouveaux ambassadeurs des Philippines, des Pays-Bas et des États-Unis près le Saint-Siège. La nouvelle représentante de Manille est Mercedes Arrastia Tuason, 79 ans, membre de la Pro-Life Inc. et aussi vice-présidente du conseil d’administration de la Croisade pour le rosaire des Familles.
Le nouvel ambassadeur des Pays-Bas est la baronne H.J.C. Maria van Lyndon-Leijten, 59 ans, ancienne ambassadrice en Bulgarie et, depuis 2005, directrice du Département pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères.
Enfin, les États-Unis ont envoyé de Washington Miguel Humberto Díaz, 46 ans, professeur de Théologie, président de l’Academy of Catholic Hispanic Theologians of the United States, membre de la société Karl Rahner et de la Catholic Theological Society of America.
Diplomatie/3
Nouveau délégué de la Communauté européenne près le Saint-Siège
Le 19 octobre, le Pape a reçu le nouveau chef de la délégation de la Commission européenne près le Saint-Siège. Il s’agit d’Yves Gazzo, 63 ans, né en Algérie, de nationalité française. Il était chef de la Représentation de la Commission européenne en France depuis 2003.