Le 28 mai, un glissement soudain de terrain a détruit le sanctuaire de La Madonna della Grotta à Bombile D’Ardore (Reggio Calabria). L’église, but d’un pèlerinage, était entièrement creusée dans la roche. Moins d’une heure avant l’effondrement, le recteur du sanctuaire, don Alfredo Valenti, avait célébré une messe à laquelle avaient participé des élèves d’une école locale et des étudiants venant de Malte pour un jumelage. Par bonheur, l’effondrement n’a pas fait de victimes. Voici ce qu’écrit Avvenire du jour suivant: «Autour de 19 heures, un pompier a réussi à se frayer un passage à travers les blocs de roche et, à l’aide d’une sonde, a pu exclure la présence de signes de vie. Il est alors parvenu à regarder à l’intérieur du sanctuaire: au fond, dans la nef centrale, l’autel était encore debout et la statue du XVIe siècle en marbre blanc de la Vierge était intacte, la terre éboulée s’était arrêtée à ses pieds. L’heureuse nouvelle a aussitôt fait le tour de l’église paroissiale, où la communauté de Bombile s’est rassemblée en prière».

«Les Souverains Pontifes Jean XXIII et Paul VI cessèrent de regarder de façon unilatérale du côté de l’Occident et manifestèrent de l’intérêt pour le dialogue avec l’URSS sur les différents problèmes de la vie internationale». C’est ce que l’on peut lire à l’article “Vatican” contenu dans le septième volume de l’Encyclopédie orthodoxe, l’œuvre en trente volumes en cours de réalisation «sous l’égide du patriarche de Moscou, Alexis II, et sous le patronage du président de la Fédération Russe, Valdimir Poutine». Un résumé de cet article réalisé par le secrétariat de l’ambassade de la Fédération Russe près le Saint-Siège a été distribué durant la présentation de l’œuvre, laquelle s’est déroulée le 1er juin dernier, à Rome, à la Villa Piccolomini, à l’initiative du Centre Dionysia pour les arts et les cultures. Selon ce résumé, on trouve aussi dans cet article de l’Encyclopédie la condamnation par le Vatican «des bombardements en Yougoslavie, en 1999» et les critiques de certains représentants du Vatican à l’égard de «l’intervention des États-Unis en Irak en 2003». Mais on y trouve aussi, au sujet des récents problèmes œcuméniques, la version qui est déjà celle du patriarcat de Moscou depuis des années («Les relations avec l’Église orthodoxe russe sont obscurcies par les activités répétées de prosélytisme menées par l’Église catholique sur le territoire canonique des Églises orthodoxes russes et également par les actes agressifs accomplis par les gréco-catholiques, surtout en Galicie, où les temples ont été expropriés. Ces actes n’ont suscité aucune condamnation de la part du Saint-Siège»).

PAPE
Message au cardinal Angelini pour l’inauguration d’un centre d’assistance en Roumanie Le cardinal Fiorenzo Angelini, président émérite du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé, a présidé les célébrations pour l’inauguration à Bacau, en Roumanie, d’un nouveau centre d’assistance socio-sanitaire, réalisé par la Congrégation des Sœurs bénédictines du Saint Visage.
Pour l’occasion, Jean Paul II a envoyé, en date du 13 mai, un message au cardinal romain dans lequel il a exprimé «sa satisfaction à Monsieur le cardinal, à la Supérieure générale des sœurs bénédictines du Saint Visage de Notre Seigneur Jésus-Christ comme à tous ceux qui ont soutenu et concrètement réalisé cette œuvre providentielle». «Celle-ci se veut», continue le Pape dans son message «une aide significative aux pauvres, aux malades et aux personnes âgées, témoignant de manière effective de cette “imagination de la charité”, à laquelle j’ai invité l’Église dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte (cf. n. 50).
Le message du pape a été publié sur L’Osservatore Romano du 24-25 mai en même temps qu’un compte-rendu détaillé de l’inauguration signé par le père Gianfranco Grieco, envoyé de marque du quotidien du Saint-Siège.


SACRÉ COLLÈGE/ I
Le cardinal Law archiprêtre de Sainte-Marie-Majeure
Le 27 mai, le cardinal Bernard Francis Law, soixante-treize ans en novembre prochain, a été nommé archiprêtre de la basilique patriarcale de Sainte-Marie-Majeure à Rome. Law a été archevêque de Boston de janvier 1984 à décembre 2002, date à laquelle il a présenté sa démission à la suite du scandale des prêtres accusés de pédophilie dans lequel son diocèse était impliqué. Le jour même de sa nomination, comme le raconte un article du Corriere della Sera (28 mai), Law s’est rendu en visite à la basilique Libérienne et a dit: «Je suis très content, ici, c’est beau».


SACRÉ COLLÈGE/ 2
La disparition du cardinal Thiandoum
Le 18 mai est décédé le cardinal Hyacinthe Thiandoum, quatre-vingt-trois ans, archevêque de Dakar de 1962 à 2000, figure de marque de l’Église africaine. Le prélat avait reçu la pourpre cardinalice de Paul VI en 1976.
Les funérailles ont été célébrées le 27 mai dans la cathédrale de la capitale sénégalaise par le cardinal Bernardin Gantin, doyen émérite du Sacré Collège. L’homélie qui a été faite durant le rite funèbre auquel ont participé plus de trente mille personnes, a été publiée intégralement par L’Osservatore Romano du 29 mai sous le titre significatif suivant: Fidélité à Dieu, à l’Église et à l’Afrique. Esprit missionnaire et esprit évangélique d’une présence lumineuse pour le Continent. (En revanche, quand, il y a quelques mois, le cardinal doyen Joseph Ratzinger a célébré les funérailles d’un autre grand du Sacré Collège, Franz König, le quotidien vatican n’a accordé aucune place à l’événement).
Avec la disparition de Thiandoum, le Collège cardinalice est désormais composé de cent quatre-vingt-dix cardinaux, dont cent vingt-cinq électeurs. Il reste seize sénateurs du Pape créés par Paul VI, dont quatre votants.


SACRÉ COLLÈGE/ 3
Stafford: Échec moral des États-Unis
Le cardinal américain James Francis Stafford, soixante-douze ans, a déclaré que, pour l’administration Bush, la guerre en Irak était un «échec moral» et que cette guerre a gravement compromis les relations avec le monde arabe.
Dans une interview au mensuel Inside the Vatican, Stafford – il est pénitencier majeur depuis octobre dernier – a aussi qualifié les tortures contre les détenus irakiens d’actes de “barbarie”. L’«échec moral» de l’administration des États-Unis en Irak vient, pour Stafford, du fait qu’aucune preuve de l’existence d’armes de destruction massive n’a été trouvée, alors que «le président, le vice-président et le secrétaire à la Défense prétendaient qu’il y avait un péril immédiat pour la paix de la société américaine» et que ces armes étaient liées à Al-Qaida. On peut se demander «pourquoi ils le prétendaient », ajoute-t-il, «alors qu’ils n’en avaient pas de preuve certaine».
Le cardinal craint en outre que l’affaire des tortures ait des «conséquences à long terme sur les relations avec les Arabes et les musulmans»: «Les musulmans», observe-t-il, «sont outragés et bouleversés parce que nous leur avons imposé le même genre de choses que celles dont nous prétendions vouloir les libérer».


LA HAVANE
Washington durcit l’embargo. Réactions de l’ambassadeur près le Saint-Siège et des épiscopats américain et cubain
Le président américain W. George Bush a annoncé le 6 mai un durcissement de l’embargo contre Cuba, visant à «libérer» plus rapidement «le peuple cubain de la tyrannie». Bush a approuvé les recommandations d’une Commission qu’il avait chargée de proposer des mesures pour mettre fin à la «dictature communiste».
Cette annonce a suscité les protestations du gouvernement de La Havane et des épiscopats américain et cubai­n.
Le 20 mai, Isidro Gomez Santos, ambassadeur de Cuba près le Saint-Siège, a convoqué une conférence de presse en raison de «la gravité des mesures annoncées par les États-Unis, lesquelles vont avoir une incidence particulière sur les familles cubaines et sur les droits de l’homme dans ce pays».
Le 21 mai, la Conférence épiscopale américaine a rendu publique la lettre de son président, l’évêque Wilton Daniel Gregory, à George Bush qui dit en particulier ceci: «Nous considérons avec le pape Jean Paul II et les évêques cubains que l’embargo économique est moralement inacceptable et que son effet est politiquement l’inverse de celui qui était escompté […]. L’embargo frappe en effet les gens ordinaires de Cuba – les pauvres, les personnes âgées et les malades. Les nouvelles mesures de restriction proposées par la Commission – limitant les visites des familles cubano-américaines et le montant de l’argent qu’ils peuvent envoyer à Cuba – serviront seulement à exacerber la situation à l’intérieur du pays».
Enfin, le 26 mai, le Comité permanent de la Conférence des évêques catholiques de Cuba a publié une note dans laquelle l’embargo est à nouveau condamné à travers la citation d’une déclaration de l’épiscopat de 1969, qui dit ceci: «Nous dénonçons cette injuste situation d’embargo qui contribue à augmenter sans nécessité les souffrances et à entraver nos tentatives de développement». Dans la note les évêques poursuivent en ces termes: «Nous considérons comme inacceptable que l’avenir de Cuba soit envisa­gé sur la base […] d’interventions conçues de l’extérieur».


RELIGION/ I
Les néocons et les mouvements chrétiens
La Repubblica du 14 mai a présenté en bonnes feuilles une partie d’un chapitre – consacré à l’hégémonie culturelle – du livre de Federico Rampini (Tutti gli uomini del presidente. George Bush e la nuova destra americana). Cet ouvrage décrit la genèse des rapports entre néo-conservateurs et mouvements chrétiens. Nous rapportons le passage dans lequel est analysée la pensée de l’idéologue neocons Daniel Bell: «Pour garantir son développement, le capitalisme a besoin de stabilité sociale, il ne peut prospérer dans une jungle où règne la mentalité du “chacun pour soi, tous contre tous”. Aussi le capitalisme a-t-il paradoxalement besoin que restent en vie des valeurs morales et civiles de type pré-capitaliste; ces valeurs, produites par la religion, sont un mélange d’obéissance à l’autorité constituée, d’altruisme et de dévouement au bien commun. En appelant à lutter contre la sécularisation et la laïcisation de la société, en recommandant de revenir à la pratique religieuse comme antidote contre la déchéance des démocraties libérales occidentales, Bell pose à partir des années Soixante-dix les fondements théoriques de cette alliance entre néo-conservateurs et nouveaux mouvements chrétiens qui deviendra l’un des traits spécifiques de l’Amérique d’aujourd’hui».


RELIGION/ 2
«L’Église catholique a elle aussi des neoconservative»
C’est ce qu’a écrit Sandro Magister dans un article paru le 20 mai sur “www.chiesa.it”, une section d’approfondissement du site Internet L’Espresso on line. Magister poursuit ainsi: «C’est pour eux un moment de grande visibilité. Ces jours derniers, trois d’entre eux ont fait chacun un discours de grande importance, à Rome et en Italie. Ces trois hommes sont un évêque [celui de Bologne, Carlo Caffarra], un philosophe [le président du Sénat, Marcello Pera] et un théologien [le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Joseph Ratzinger]. Ils ont décrété que l’Europe est malade, qu’elle est frappée par une terrible maladie de l’esprit, qu’elle a perdu le contact avec la vérité et la réalité. Et ils ont joint au diagnostic les indications thérapeutiques». Selon le journaliste, en plus des trois personnalités mentionnées ci-dessus, appartiendraient à ce courant le président de la CEI, le cardinal Camillo Ruini, le cardinal émérite de Bologne, Giacomo Biffi, et le patriarche de Venise, le cardinal Angelo Scola. «Le prochain pape», continue le journaliste de L’Expresso, «sortira vraisemblablement de cette équipe». Cet écrit de Magister a été repris et amplifié par l’agence Il Velino, dont la note a été à son tour publiée sur Il Tempo du 24 mai.


RELIGION/ 3
Asor Rosa: des fleuves de sang irriguent le nouvel ordre mondial
Sur l’Unità du 25 mai est paru un passage d’un œuvre ancienne d’Alberto Asor Rosa Fuori dall’Occidente, publiée en 1992, dans laquelle ont lit les réflexions suivantes: «Le “nouvel ordre” sera tempétueux et terrible. C’est une grave erreur de penser que l’Unum imperium, unus rex fonde un principe de paix. L’unicité essentielle du pouvoir à l’échelle mondiale est destinée, au contraire, à bouleverser les équilibres déjà fragiles du monde. Le monde se divisera et s’opposera toujours plus, remplaçant les principes universels par la défense de l’identité de chacun contre celle de tous les autres. L’Unum imperium, unus rex – fondé sur une suprématie économique et technologique qui constitue le “principe d’autorité” moderne – s’accompagnera d’une désagrégation et d’une séparation toujours plus accentuée des individus, du marasme généralisé, le chaos naturel, qui émerge à nouveau de l’“harmonie” purement formelle (et qui n’est en réalité qu’un constriction) imposée par les plus puissants. […] Des fleuves de sang couleront, on n’aura plus pitié de personne. La guerre… sera un élément fondateur, et le présupposé continuel, du nouvel ordre».


MOYEN-ORIENT/ I
Lapid et le massacre inutile de Rafah
«Le ministre de la Justice, Yosef Tommy Lapid, a durement critiqué le travail incessant des pelleteuses au sud de Gaza et a demandé l’interruption immédiate de l’opération: «C’est inhumain», a-t-il dit à ses collègues, «ce n’est pas juif. Le monde nous observe et nous risquons d’être chassés des Nations Unies et déférés devant le tribunal de La Haye”. S’il n’avait pas ajouté que l’image, vue à la télévision, d’une vieille femme palestinienne fouillant dans les décombres, dans l’espoir de découvrir au moins ses médicaments, lui rappelait sa grand-mère, la question serait peut-être restée entre les quatre murs du Conseil des ministres. Mais tout le monde sait en Israël que la grand-mère de Lapid est morte dans le camp de concentration d’Auschwitz». C’est ainsi que le Corriere della Sera du 24 mai a rapporté le commentaire du ministre Lapid à la sanglante intervention militaire d’Israël dans le camp de réfugiés de Rafah, en précisant que le ministre avait, par la suite, démenti que ses paroles faisaient allusion à la Shoah.


MOYEN-ORIENT/ 2
À l’occasion de la mort des enfants palestiniens
«Toute condamnation de massacre d’enfants palestiniens, même si elle vient d’amis d’Israël, passe immédiatement pour une expression d’antisémitisme». Cette phrase de Zeev Sternhell, l’un des plus prestigieux intellectuels israéliens, a été rapportée dans un article publié sur la Repubblica du 20 mai, intitulé Le chantage de Sharon dans un monde distrait, dans lequel est critiquée la politique militaire d’Israël à l’égard des Palestiniens.


MOYEN-ORIENT/ 3
Le sacrifice humain en vidéo
Un article de Vittorio Zucconi, paru le 12 mai sur la Repubblica, analyse l’émotion suscitée par le vidéo-choc de la décapitation du jeune juif américain Nick Berg. Nous en rapportons un passage: «La séquence du sacrifice humain de Nick Berg, coupable seulement d’être américain, comme les 90% des séquestrés de Guantánamo et d’Abu Ghraib sont seulement coupables d’être arabes, tombe sous les yeux d’une Amérique qui avait commencé à comprendre, grâce aux photos des tortures, ce qu’il en coûte à sa dignité d’exporter la démocratie à coups de canon, sous le signe biblique du Bien contre le Mal». La fin de Nick Berg sera «lue et vendue par les croisés du “choc de civilisation” comme une absolution de tous les péchés et comme l’autorisation à continuer sans freins. C’est ce que veulent les bourreaux de Nick».


CURIE/ I
Vallini préfet de la Signature Apostolique Le 27 mai, Agostino Vallini, jusqu’alors évêque d’Albano, a été nommé préfet du Tribunal Suprême de la Signature Apostolique. Il prend la place du cardinal Mario Francesco Pompedda qui a eu soixante-quinze ans le 18 avril dernier. Vallini, soixante-quatre ans, originaire de la province de Rome, a été ordonné prêtre en 1964 pour l’archidiocèse de Naples. Auxiliaire du chef-lieu de Campanie en 1989, il était à la tête du diocèse du Latium depuis 1999. L’Église suburbicaire d’Albano a pour cardinal titulaire le secrétaire d’État vatican Angelo Sodano, vice-doyen du Sacré Collège.
CURIE/ 2
Un légionnaire du Christ chef de bureau au service Internet
Le 23 mai a été nommé pour la première fois un chef de bureau au service Internet du Saint-Siège qui dépend de l’APSA, l’Administration du Patrimoine du Siège apostolique. Il s’agit du père Fernando Vergez Alzaga, des Légionnaires du Christ, cinquante-neuf ans, espagnol de Salamanque, travaillant jusqu’à présent au Conseil pontifical pour les Laïcs. Le père Vergez est un passionné d’informatique, il travaille à la Curie romaine depuis 1972 et a été pendant de nombreuses années secrétaire particulier du regretté cardinal Eduardo Pironio.
NOMINATIONS
Italie: nouveaux évêques à Adria-Rovigo et Belluno-Feltre
Le 29 mai ont été nommés deux nouveaux évêques en Vénétie. Lucio Soravito De Franceschi, originaire de la province d’Udine, soixante-cinq ans en décembre prochain, prêtre depuis 1963, a été élu dans le diocèse d’Adria-Rovigo. Il était depuis 1999 curé de la cathédrale et vicaire urbain d’Udine.
Giuseppe Andrich, soixante-quatre ans, originaire de Canale d’Agordo, village natal de Jean Paul Ier, a été, quant à lui, nommé dans le diocèse de Belluno-Feltre. Andrich, prêtre depuis 1965, était depuis 1998 vicaire général du diocèse. Cette nomination a été particulièrement rapide: la disparition prématurée du regretté Vincenzo Savio, évêque de Belluno-Feltre depuis 2000, remonte en effet au 31 mars dernier. DIPLOMATIE / I
Signature d’un nouveau concordat entre le Saint-Siège et le Portugal
Le 18 mai a été signé au Vatican le Concordat entre le Saint-Siège et la République portugaise, qui porte sur des sujets d’intérêt commun à l’Église et à l’État. L’acte a été signé par le cardinal secrétaire d’État, Angelo Sodano, et par le premier ministre portugais, José Manuel Durão Barroso. Le nouveau Concordat, qui remplace celui de 1940, entrera en vigueur après l’échange des instruments de ratification.

DIPLOMATIE/ 2
Nouveaux nonces au Sri Lanka et en Corée
Le 10 mai, l’archevêque Mario Zenari, originaire de Vénétie, cinquante-huit ans, a été nommé nonce au Sri Lanka. Prêtre depuis 1970, dans la diplomatie depuis 1980, il a travaillé dans les nonciatures du Sénégal, du Liberia, de Colombie, d’Allemagne, de Roumanie. Nommé en 1994 observateur permanent auprès de l’OSCE et du bureau de l’ONU de Vienne, il était depuis 1999 nonce en Côte d’Ivoire, au Niger et au Burkina Faso.
Le 22 mai, l’archevêque suisse Emil Paul Tscherrig, cinquante-sept ans, a été nommé nonce en Corée. Ordonné évêque en 1974, il est entré dans le service diplomatique du Saint-Siège en 1978 et a travaillé successivement dans les représentations pontificales d’Ouganda, Corée, Bangladesh et à la Secrétairerie d’État. En 1996, il a été nommé archevêque et nonce apostolique au Burundi. Il était depuis 2000 nonce à Trinité-et-Tobago et dans d’autres pays des Antilles. DIPLOMATIE/ 3
Nouvel ambassadeur d’Ukraine
Le 7 mai, le nouvel ambassadeur d’Ukraine a présenté ses lettres de créance. Il s’agit de Grygorii Fokovych Khoruzhyi, cinquante-sept ans, licencié en philosophie, dans la diplomatie depuis 1992 et ces quatre dernières années conseiller d’ambassade auprès de la Fédération Russe à Moscou. Le Pape dans son discours a, entre autres, déclaré que «l’Ukraine a aujourd’hui une grande responsabilité pour ce qui est de comprendre, défendre et promouvoir son héritage chrétien, marque distinctive de la nation, que même la sombre dictature du communisme n’a pas réussi à ébranler».
Une curiosité: L’Osservatore Romano a annoncé la cérémonie de remise des lettres de créance dans son édition du 8 mai; il a accordé aussi une large place (deux pages et le titre principal en première page) à la cérémonie de la remise de la résidence des archevêques de Lvov des Latins de la part des autorités ukrainiennes qui a eu lieu le 5 mai, en présence du substitut de la Secrétairerie d’État, l’archevêque Leonardo Sandri. DIPLOMATIE/ 4
Nouveaux ambassadeurs non-résidents
Le 27 mai, le Pape a reçu les lettres de créance de sept nouveaux ambassadeurs qui ne résideront pas à Rome. Il s’agit des nouveaux représentants du Surinam (Edgar Stephanus Ragoenath Amanh), du Sri Lanka (Sarala Manourie Fernando), du Mali (Mohamed Salia Sokona), du Yémen (Yahya Ali Mohamed Al-Abiad), de Zambie (Anderson Kaseba Chibwa), du Nigeria (Kingsley Sunny Ebenyi), de Tunisie (Afif Hendaoui).

«Nous vous saluons comme nos “frères bien-aimés” dans la foi d’Abraham, notre patriarche, d’Isaac et de Jacob, de Sara et de Rebecca, de Rachel et de Lia. Déjà saint Paul parlait dans la Lettre aux Romains (cf. Rm 11, 16-18) de la sainte racine d’Israël, sur laquelle les païens ont été greffés dans le Christ; “car les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance” (Rm 11,29) et vous continuez à être le peuple aîné de l’Alliance (liturgie du Vendredi Saint, prière universelle, Pour les juifs). Vous habitez cette ville de Rome depuis plus de deux mille ans, avant même que Pierre, le pêcheur, et Paul, qui était dans les fers, y soient arrivés». Il s’agit là d’un passage du message du Saint-Père à l’occasion des célébrations du centenaire de la construction de la Synagogue de Rome. Dans son message, le Pape a retracé l’histoire des rapports entre les deux religions. Et, faisant allusion aux souffrances subies par la communauté juive de Rome durant le nazisme, il a ajouté: «Et l’on ne peut oublier, à côté des déclarations officielles, l’action, souvent cachée, du Siège apostolique qui, sous de nombreuses formes, est venu en aide aux juifs en danger, comme cela a été reconnu par leurs éminents représentants eux-mêmes (cf. Nous nous rappelons: une réflexions sur la Shoah, 16 mars 1998)». Jean Paul II n’a pas manqué non plus de rappeler les souffrances de la Terre sainte: «Malheureusement», a-t-il dit, «la pensée de la Terre sainte suscite dans nos cœurs inquiétude et douleur, en raison de la violence qui continue à marquer cette région, et de l’excès de sang innocent versé par les Israéliens et les Palestiniens, qui font obstacle à l’apparition d’une aurore de paix dans la justice».