Rubriques
Tiré du n°03 - 2009


ŒCUMÉNISME

Le Pape, Medvedev et saint Nicolas


Giorgio Napolitano remet à Dimitri Medvedev les clés de l’église russe Saint-Nicolas à Bari BR [© Associated Press/LaPresse]

Giorgio Napolitano remet à Dimitri Medvedev les clés de l’église russe Saint-Nicolas à Bari BR [© Associated Press/LaPresse]

Le 1er mars, l’église russe Saint-Nicolas à Bari a été remise au Patriarcat orthodoxe. À la cérémonie, à laquelle a participé le président de la République Giorgio Napolitano, est intervenu le président de la Fédération russe, Dimitri Medvedev. Le cardinal Salvatore De Giorgi a lu un télégramme envoyé par Benoît XVI, dans lequel le Pape, non sans renouveler ses «vœux fervents» au nouveau Patriarche de Moscou et de toute la Russie, Kyrill Ier, affirme: «Comment ne pas reconnaître que cette belle église réveille en nous la nostalgie pour la pleine unité et garde vivant en nous l’engagement à travailler pour l’union entre tous les disciples du Christ?».




ARRIGO LEVI

Qu’Israël apprenne à traiter avec l’ennemi


Des enfants à Gaza [© Associated Press/LaPresse]

Des enfants à Gaza [© Associated Press/LaPresse]

Dans La Stampa du 28 mars, Arrigo Levi a signé un article sur le nouveau gouvernement israélien dirigé par Benyamin Nétanyahou. Tout en soulignant que le point crucial pour la survivance de la coalition sera la manière dont elle affrontera la question palestinienne, il conclut: «Mais ici, s’ouvre un terrain riche de possibilités et de choix difficiles pour l’Amérique et pour l’Europe (et bien sûr pour Israël). Entrouvrir ou non un espace de négociations, y compris avec le Hamas? Certains le jugent possible, et même nécessaire (c’est avec les ennemis que l’on traite, disait Dayan), en avançant des arguments que l’on doit examiner avec réalisme». Titre de l’article: Qu’Israël apprenne à traiter avec l’ennemi.





Barack Obama [© Associated Press/LaPresse]

Barack Obama [© Associated Press/LaPresse]

ÉTATS-UNIS/1
Obama et le nouveau début avec l’Iran

«Mais laissez-moi citer les mots écrits par le poète Saadi [l’un des plus grands poètes persans, il y a bien des années]: “Les enfants d’Adam sont des membres d’un même corps, créés d’une même essence”. Avec l’arrivée d’une nouvelle saison, cette précieuse humanité que nous partageons tous nous revient en mémoire. Et nous pouvons une nouvelle fois invoquer cet esprit quand nous cherchons la promesse d’un nouveau commencement». C’est ainsi que se termine le message que le président des États-Unis Barack Obama a envoyé à l’Iran, dans ce que la Repubblica du 21 mars indique comme «une ouverture historique vers l’Iran».


ÉTATS-UNIS/2
Hillary Clinton et le nouveau début avec la Russie

«L’heure du réalisme a sonné, le temps d’explorer un nouveau début avec la Russie est arrivé». Ainsi s’exprime le secrétaire d’État américain Hillary Clinton à ses débuts sur la scène de l’OTAN, comme le rapporte le Corriere della Sera du 6 mars.


ÉGLISE/1
Di Segni et les papes à la synagogue

«Le Pape ira cet automne, deuxième pontife après Jean Paul II, à la synagogue de Rome. “C’est au moins le troisième”, dit en souriant le grand rabbin Riccardo Di Segni. “Le premier était un certain Pierre…”», peut-on lire dans le Corriere della Sera du 13 mars.


ÉGLISE/2
Messori, Ratzinger et le pari sur la vérité de l’Évangile

Dans un article paru le 23 mars dans le Corriere della Sera, Vittorio Messori rappelle la genèse de l’un de ses livres, né d’un entretien avec celui qui était alors le cardinal Ratzinger: «Nous étions d’accord pour que figure dans le titre du livre qui devait naître de cet entretien le mot “rapport”, mais c’est le cardinal préfet lui-même qui a suggéré “sur la foi”, plutôt que “sur l’Église”. Il m’a en effet confirmé cette vérité évidente, mais trop souvent oubliée: le prius est la foi, alors que l’institution ecclésiale, l’enseignement moral, l’engagement social ne sont que des dérivés, des effets, des conséquences en l’air, voire absurdes, s’ils n’ont en amont le pari sur la vérité de l’Évangile. Et c’est justement ce pari qui “risque de s’éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s’alimenter”» [la citation est tirée de la lettre que Benoît XVI a récemment envoyée aux évêques].


SACRÉ COLLÈGE
La démission du cardinal Scheid

Le 27 février, Benoît XVI a accepté le renoncement au gouvernement pastoral de l’archidiocèse de São Sebastião do Rio de Janeiro, au Brésil, présenté par le cardinal Eusébio Oscar Scheid, déhonien, 76 ans depuis décembre. Il a nommé à sa place Orani João Tempesta, 59 ans, cistercien, archevêque de Belém do Pará depuis 2004. Tempesta a fait sa profession religieuse en 1969 et il a été ordonné prêtre en 1974. Avant d’être promu à Belém do Pará, il a été évêque de São José do Rio Preto de 1997 à 2004. En 2007, il a participé, en tant que délégué, à la cinquième Conférence générale du CELAM d’Aparecida. Il est actuellement président de la Commission nationale pour la culture, l’éducation et les communications sociales et membre effectif du Conseil permanent, du Conseil pastoral et du Conseil économique de la Conférence nationale des évêques du Brésil.


CURIE/1
Exercices spirituels prêchés par le cardinal Arinze

Du 1er au 7 mars, dans la chapelle Redemptoris Mater du Palais apostolique vatican, ont eu lieu les exercices spirituels pour le Pape et la Curie romaine, avec la participation de Benoît XVI. Les méditations ont été tenues cette année par le cardinal Francis Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin, sur le thème: «Le prêtre rencontre Jésus et le suit».


CURIE/2
Vegliò président du Conseil pour les Migrants

Le 28 février, le Pape a accepté la démission, présentée pour limite d’âge par le cardinal Renato Raffaele Martino, 76 ans depuis novembre, de sa charge de président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement; et il a appelé, pour lui succéder dans la même charge, l’archevêque Antonio Maria Vegliò, 71 ans, secrétaire de la Congrégation pour les Églises orientales depuis 2001.


ITALIE
Tessarollo évêque de Chioggia

Le 28 mars, Adriano Tessarollo, 63 ans, originaire de Tezze sul Brenta, province et diocèse de Vicence, a été nommé évêque de Chioggia. Prêtre depuis 1971, Tessarollo était depuis 2007 archiprêtre curé de San Pietro Apostolo à Schio.


DIPLOMATIE
Nouveaux nonces dans les pays baltes et en Afrique

Le 14 mars, le Pape a nommé nonce apostolique en Lituanie et Estonie l’archevêque lombard Luigi Bonazzi, 61 ans en juin, nonce apostolique à Cuba depuis 2004. Bonazzi a été aussi nommé nonce en Lettonie le 25 mars.
Le 18 mars, Benoît XVI a nommé archevêque et nonce apostolique auprès de la République du Congo et au Gabon Mgr Jan Romeo Pawlowski, 48 ans, polonais. Ordonné prêtre en 1985, titulaire d’une maîtrise en Droit canonique, Pawlowski a entrepris la carrière diplomatique du Saint-Siège en 1991, et il a servi successivement dans les représentations pontificales auprès de la République centrafricaine et de la République du Congo (Brazzaville), en Thaïlande, au Brésil, en France et enfin dans la Section pour les Relations avec les États de la Secrétairerie d’État.




SERGIO ROMANO

«Tout commence en 1979»


Jean Paul II au cours d’un voyage en Pologne,  juin 1979

Jean Paul II au cours d’un voyage en Pologne, juin 1979

La crise économique et politique que nous vivons a-t-elle commencé en l’année «cruciale» 1979? C’est la question posée dans une lettre adressée à la rubrique tenue par Sergio Romano dans le Corriere della Sera et publiée le 9 mars. Dans sa réponse, Romano, après avoir fait allusion au caractère imprévisible de l’histoire, écrit: «Il peut toutefois arriver que les fleuves se croisent, qu’ils deviennent affluents l’un de l’autre ou qu’ils confluent en un même delta […]. Le succès de Margaret Thatcher et l’élection de Ronald Reagan à la Maison Blanche l’année suivante ont contribué à faire du “Marché” l’idéologie gagnante des années où l’Union soviétique essayait inutilement de réformer son communisme. La révolution iranienne a créé un État théocratique et a islamisé tous les conflits nationaux du Moyen-Orient, de la Palestine au Liban, de l’Algérie à l’Afghanistan. La guerre afghane a épuisé le système soviétique et accéléré sa fin, mais elle a aussi engendré Oussama Ben Laden et une forme particulièrement radicale d’islamisme religieux. L’élection au trône pontifical de l’archevêque de Cracovie a renforcé le sentiment national polonais et n’a fait qu’accélérer l’affaiblissement de l’URSS dans la phase cruciale de sa crise. Et dans le vide laissé par l’Union soviétique, a fait son entrée triomphale une version sans scrupules, style corsaire, du libre marché. En ce sens, il est possible de dire avec une certaine exagération que “tout commence en 1979”».


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