30Jours dans le monde

Paul repose hors les Murs
«Le sacrement du pauvre» et «le plus petit don de la grâce»
La rencontre entre Benoît XVI et Obama a redonné l’espérance
Un réseau de prière pour l’accident du Pape
«Un instant avant tout, il y a le Christ»
Kirill rend visite à Bartholomée

Paul repose hors les Murs

La tombe de Paul sous l’autel majeur de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome [© Paolo Galosi]

À l’occasion de la clôture de l’Année paulinienne (28 juin 2009), le pape Benoît XVI a présidé la célébration des Premières Vêpres de la solennité des saints apôtres Pierre et Paul dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs. Nous citons un passage de l’homélie: «Nous sommes recueillis auprès de la tombe de l’apôtre, dont le sarcophage, conservé sous l’autel papal, a été récemment l’objet d’une analyse scientifique approfondie: dans le sarcophage, qui n’a jamais été ouvert pendant tous ces siècles, a été pratiquée une toute petite ouverture pour introduire une sonde spéciale, à travers laquelle ont été relevées des traces d’un précieux tissu de lin de couleur pourpre, mêlé de fils d’or pur, et d’un tissu de couleur bleue avec des filaments de lin. On a également relevé la présence de grains d’encens rouge et de substances protéinées et calcaires. En outre, de tout petits fragments d’os, soumis à l’examen du carbone 14 par des experts ignorant leur provenance, ont résulté appartenir à une personne ayant vécu entre le Ier et le IIème siècle. Cela semble confirmer la tradition unanime et incontestée qu’il s’agit de la dépouille mortelle de l’apôtre Paul. Tout cela remplit notre âme d’une profonde émotion».

«Le sacrement du pauvre» et «le plus petit don de la grâce»

Benoît XVI signe la nouvelle encyclique ICaritas in veritate/I le 29 juin 2009 [© Osservatore Romano/Associated Press]

«Saint Jean Chrysostome disait, par exemple, que le sacrement de l’autel et le “sacrement du frère” ou, comme il dit, le “sacrement du pauvre”, constituent deux aspects du même mystère. L’amour pour le prochain, l’attention à la justice et aux pauvres ne sont pas seulement des thèmes d’une morale sociale, mais plutôt l’expression d’une conception sacramentelle de la moralité chrétienne». Après avoir prononcé ces mots au cours de l’audience du mercredi 1er juillet, Benoît XVI a poursuivi: «Chers frères et sœurs, face à tant d’incertitudes et de difficultés, notamment dans l’exercice du ministère sacerdotal, il est urgent de retrouver un jugement clair et sans équivoque sur le primat absolu de la grâce divine, en rappelant ce qu’écrit saint Thomas d’Aquin: “Le plus petit don de la grâce dépasse le bien naturel de tout l’univers”». Et pour conclure, le Pape a souligné l’importance de la prière: «Celui qui prie n’a pas peur; celui qui prie n’est jamais seul; celui qui prie sauve son âme! Le modèle d’une existence qui se fait prière est sans aucun doute saint Jean-Marie Vianney».

TETTAMANZI

La rencontre entre Benoît XVI et Obama a redonné l’espérance

Benoît XVI avec Michelle et Barack Obama le 10 juillet 2009 [© Paolo Galosi/Vatican pool]

«Après le G8 de L’Aquila et la rencontre entre Benoît XVI et Obama, on a vu se diffuser un climat d’espérance. C’est une chance à ne pas gaspiller, car c’est la seule manière dont nous pouvons progresser. La crise économique est grave, mais les lamentations systématiques sont déprimantes, stériles […]. Nous n’avons pas besoin de désespoir, mais d’espérance» déclare dans une interview à La Stampa du 17 juillet Dionigi Tettamanzi, archevêque de Milan, qui poursuit en parlant des problèmes liés à l’immigration: «Lorsqu’on refuse d’accueillir, on se retire en soi-même et on pense que le monde entier est renfermé dans son propre moi». Et encore: «Les jeunes expriment, parfois de manière fruste ou exagérée, des exigences que nous ignorons. Ce ne sont pas les adolescents, mais nous, les adultes, qui représentons la vraie urgence éducative[...]. Moi-même, je me sens comme un mendiant face aux jeunes».

ANGÉLUS

Un réseau de prière pour l’accident du Pape

Le Pape en Vallée d’Aoste [© Associated Press/LaPresse]

«De nombreuses personnes ont démontré, en cette occasion, leur proximité, leur sympathie, leur affection à mon égard et ont prié pour moi, et ainsi s’est renforcé ce réseau de la prière qui nous unit dans toutes les parties du monde». Par ces mots prononcés avant la récitation de l’Angélus du dimanche 19 juillet, le Pape a voulu rappeler l’accident qui lui a causé une fracture du poignet, dans la nuit entre le 16 et le 17 juillet.

DON GIUSSANI

«Un instant avant tout, il y a le Christ»

Pierre et Jean courent vers le sépulcre

Il Foglio du 16 juillet dernier a publié un portrait flatteur du nouveau président de la Fondation Polyclinique de Milan, Giancarlo Cesana, mémorable leader du mouvement Communion et Libération. Le quotidien évoque, entre autre, les liens entre Cesana et don Luigi Giussani, qui remontent aux années de la contestation étudiante. Voici ce qu’on lit dans le quotidien dirigé par Giuliano Ferrara: «Cesana cite souvent un épisode, au cours duquel Giussani réprimandait ses étudiants qui réagissaient aux contestataires de l’Université publique de Milan: à l’époque, Cesana était de ceux qui voulaient prendre l’initiative et se mesurer avec les gauchistes sur leur propre terrain. Giussani les avait plusieurs fois provoqués: “Un instant avant tout, il y a le Christ. Mais vous vous en fichez”».

Le visage de Paul. Cette image a été découverte le 19 juin 2009 dans un cubiculum des catacombes de sainte Tecla, sur la via Ostiense, à Rome [© Osservatore Romano/Commission pontificale d’Archéologie Sacrée]

Saint Paul
La plus ancienne image de l’Apôtre des nations

«Les archéologues du Vatican ont découvert le visage de l’apôtre Paul dans les catacombes de sainte Tecla. L’Osservatore Romano dévoile l’image la plus ancienne du saint, fruit d’une “sensationnelle découverte qui a impressionné les experts”». Ainsi commence un article de La Stampa du 28 juin, qui a pour sous-titre: «Rien d’un vigoureux guerrier: il était petit, bossu, peut-être malade».

Chapelle Pauline
Pierre cherche le visage de Paul

Le 4 juillet, à l’occasion de la réouverture de la Chapelle Pauline, le Pape a présidé la célébration des Vêpres. Au cours de l’homélie, il s’est arrêté sur les deux fresques de Michel-Ange qui ornent la Chapelle, dédiée aux apôtres Pierre et Paul, le premier étant représenté au cours de sa crucifixion, le deuxième au moment de sa conversion sur la route de Damas. Le Pape explique: «Le regard est tout d’abord attiré par le visage des deux apôtres. […] Les deux visages, sur lesquels notre regard s’est arrêté, se trouvent l’un face à l’autre. On pourrait même penser que celui de Pierre est précisément tourné vers le visage de Paul, qui, à son tour, ne voit pas, mais porte en lui la lumière du Christ ressuscité. C’est comme si Pierre, à l’heure de l’épreuve suprême, cherchait cette lumière qui a donné la vraie foi à Paul».

Sacré Collège
Les quatre-vingts ans de Marchisano et de Castrillón, la mort de Margéot

Le cardinal piémontais Francesco Marchisano et le prélat colombien Darío Castrillón Hoyos ont fêté leurs quatre-vingt-ans, respectivement le 25 juin et le 4 juillet. Le 17 juillet est mort le cardinal Jean Margéot, évêque émérite de Port-Louis (Île Maurice). Le Sacré Collège compte donc, à cette date, 185 cardinaux dont 113 électeurs.

ORTHODOXIE

Kirill rend visite à Bartholomée

Kirill avec Bartholomée BR[© Associated Press/LaPresse]

Du 4 au 6 juillet, et pour la première fois depuis son élection au patriarcat de toutes les Russies, Sa Sainteté Kirill s’est rendu en Turquie. Au cours de sa visite, il a rencontré Sa Sainteté Bartholomée Ier, patriarche œcuménique de Constantinople. Cette nouvelle a été publiée le 17 juillet dernier par l’Avvenire, qui rapporte aussi la déclaration de l’archevêque de Volokolamsk, Hilarion, chef du Département des Affaires étrangères du Patriarcat de Moscou: «La visite du patriarche Kirill représente le passage d’une période d’opposition à une période de coopération, fondée sur le respect réciproque et la compréhension».